Critique Azur et Asmar : un ciné-concert qui émerveille

Published 2024-02-16 00:00:00

Quoi de mieux pour une soirée en famille avant les fêtes de fin d’année que d’aller découvrir sur grand écran le long métrage d’animation de Michel Ocelot, Azur et Asmar ? Et qui plus est, accompagné de l’orchestre symphonique Yellow Socks Orchestra ? Ce ciné-concert, proposé par la Cité de la musique de Paris, est d’une féérie incontestable. Une envolée qui émerveille…

Avec Azur et Asmar, Michel Ocelot signe en 2006 son premier film d’animation par infographie. Après Kirikou et la Sorcière (1998), le réalisateur continue de nous enchanter grâce à la somptuosité de ses dessins aux milles détails et à leurs couleurs éblouissantes. Et il y a aussi la pureté de ce conte féérique qui s’envole par delà les frontières. Le récit se situe “à mi-chemin entre une France médiévale et un Maghreb foisonnant”. Un mélange des cultures qui a tout pour fasciner et éveiller la curiosité. 

Une musique de Gabriel Yared

« Rien ne me préparait à devenir un compositeur de musique pour films”. Tels sont les mots de l’artiste libanais Gabriel Yared. Pourtant, dès 1979, et suite à sa première véritable expérience auprès de Jean-Luc Godard pour son long-métrage Sauve qui peut la vie, il devient un compositeur majeur des musiques de films. A son actif, plus d’une centaine de collaborations. Entre les réalisateurs mythiques – Costa-Gavras, Mocky, Minghella -, les réalisateurs de films d’animations dont Michel Ocelot et René Laloux, et les nouveaux visages du cinéma – Xavier Dolan, Maïwenn -, Yared devient une figure principale dans son domaine. 

© Ocelot · Nord-Ouest Films · Studio

Azur et Asmar marque la première collaboration entre Ocelot et Yared, réitérée à l’occasion du long métrage Dilili à Paris en 2018. Ensemble, ils signent une partition en accord direct avec l’image. Son et dessin ne font plus qu’un, les instruments typiques du de la culture maghrébine se mariant à merveille avec des instruments européens. On retrouve ainsi une osmose entre la darbouka (tambour), le rabâb (instrument à cordes et à archet), l’oud (ancêtre du luth européen), le ney (flûte à bec en roseau) et la harpe, le violon, violoncelle, piano et autres percussions. 

Un ciné-concert qui émerveille

Voir sur scène les musiciens tout en regardant Azur et Asmar est une chance unique. L’orchestre symphonique français spécialisé dans les musiques de films, le Yellow Socks Orchestra, propose une magnifique interprétation, réarrangée pour l’occasion par Robin Melchior. L’accompagnement souligne la beauté des scènes. Il permet de faire un lien direct entre les instruments et ce qui est entendu. L’oud et la flûte ney se matérialisent ainsi devant nous grâce aux musiciens Mohamed Najem et Zayed Yousef. 

© Ocelot · Nord-Ouest Films · Studio

Et puis, il y a cette scène dans la jardin de Jénane. Au détour d’une fleur, la caméra dévoile des musiciens assis au milieu de la nature. Et comme par magie, les musiciens se dédoublent. Ils sont présents à l’écran et sur scène, un jeu qui accroît l’intensité de l’instant. Un parallèle se crée entre fiction et réalité. 

Un ciné-concert qui permet de magnifier une œuvre déjà d’une beauté époustouflante. Un moyen de redécouvrir le classique de Michel Ocelot, Azur et Asmar.

Ce ciné-concert d’Azur et Asmar est à découvrir jusqu’au 21 décembre à la Cité de la musique.

Avis

Ce ciné-concert autour du film d'animation d'Azur et Asmar de Michel Ocelot proposé par le Cité de la musique de Paris est d'une féérie éblouissante. Un moyen de donner une seconde vie à ce long-métrage et de le magnifier avec la présence sur scène des musiciens. Un dialogue entre son et image qui émerveille.

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Source : linfotoutcourt.com

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