Critique La Chimère : e viva’Italia !

Published 2024-02-16 00:00:00

Si l’on a toujours rêvé d’être un chercheur d’or et de trésors alors La Chimère est le film parfait, ambiance années 80 en prime.

La Chimère est une comédie dramatique italienne d’Alice Rohrwacher qui nous compte l’histoire d’Arthur. De retour de prison dans sa petite ville italienne, il retrouve ses amis brigands avec qui il a fait les quatre cent coups. Ensemble ils pillent des tombes étrusques et trouvent des merveilles archéologiques. En fait, Arthur ressent le vide de la terre, un don qui lui permet de savoir où sont les tombes et, avec, les trésors des morts. Ce même vide que lui a laissé un amour passé, Beniamina, qu’il espère toujours retrouver.

Critique La Chimère : e viva’Italia !
©Ad Vitam Distribution

On l’aura compris, toute la question du film sera sur le vide à remplir en chacun de nous et des échecs que l’on rencontre dans cette quête sans fin. Pour symboliser ce phénomène, la réalisatrice use de son décor, à l’image de cette maisonnette construite près d’un mur dans laquelle vit Arthur, et qui va s’écrouler au fur et à mesure des objectifs de notre protagoniste. Car même si les trésors se déterrent, la pauvreté reste et il n’est pas facile d’y échapper. 

Une vraie passion à l’italienne

La Chimère nous plonge dans un folklore italien pour nous raconter l’histoire de ces personnages. Les amis d’Arthur remplissent leur vide par leurs découvertes, permettant de régner en maîtres, boire et faire la fête ; une bande attachante qui connaît ses envies et ses désirs, mais dont la fouille d’un monde passé les ramène toujours au même point. Le métrage joue, ainsi, beaucoup du comique de situation, pour son plus grand bien. 

Critique La Chimère : e viva’Italia !
©Ad Vitam Distribution

Josh O’Connor continue de nous prouver son talent au fil de sa filmographie éclectique, naviguant entre romances et drames. Ici, il nous dévoile une nouvelle corde à son arc, le comédien britannique nous épatant avec sa maîtrise de la langue italienne.

Les trésors de l’amour

Les personnages poursuivent leurs fantasmes sans pour autant parvenir à les saisir. Tandis que pour certains c’est un rêve d’argent facile, pour d’autres c’est la recherche d’un amour passé. Arthur est tourmenté et pense beaucoup à Beniamina. Il est revenu pour suivre ses traces d’un autre temps, sans parvenir à saisir où elle se situe dans le présent. 

Faut-il une femme pour en oublier une autre ? Italia joue un rôle important entre Arthur et ses copains, faisant le lien entre leur monde de pilleurs et le monde chrétien des Italiens. Fonctionnant comme une révélation dès lors qu’on n’est plus aveuglé par ses souvenirs, son personnage sera la clé, la solution. Une surprise scénaristique ? Pas vraiment, La Chimère ne fait pas cachotteries de cette ficelle narrative et on voit très bien où le film veut en venir. Néanmoins, le métrage aurait gagné à se recentrer sur sa bande de pilleurs, un bien meilleur sujet d’exploration.

La chimère sort ce 6 décembre 2023.

Avis

La Chimère est peut-être un peu trop long et lent par moment, mais il a plusieurs qualités qui le rendent particulièrement sympathique. Un mélange de passé et de présent, la rencontre entre les morts et les vivants, entre les souvenirs et l'amour.

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Source : linfotoutcourt.com

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